Aujourd’hui, dans notre société de consommation où tout doit aller vite.

Les limites entre les besoins et les envies peuvent se confondre.

Un désir se situe principalement au niveau du faire et de l’avoir alors qu’un besoin se situe au niveau de l’être.

Contrairement aux besoins les envies sont illimitées.

Nous conscientisons plus facilement nos envies que nos besoins. Ce qui implique parfois la transformation de nos désirs en besoins. La plupart de temps, cela ne pose aucun problème, en revanche cette confusion peut générer une problématique sur la connaissance que l’on a de nous-même. En répondant à l’envie sans comprendre le besoin, le besoin reste insatisfait. Or nous savons qu’un besoin non satisfait engendre des émotions désagréables, des troubles anxieux, de l’agressivité, un repli sur soi, un manque d’estime… parfois un peu de tout ça à la fois.

Les besoins

Selon le Larousse :  “Exigence née d’un sentiment de manque, de privation de quelque chose qui est nécessaire à la vie organique” [ou à l’existence].

Les besoins sont donc limités :

  • Les besoins physiologiques (manger, boire, dormir…)
  • Les besoins de sécurité (santé, emploi…)
  • Les besoins d’appartenance (amour, relation…)
  • Les besoins d’estime (reconnaissance, confiance…)
  • Les besoins d’accomplissement (épanouissement, réalisation…)

Pour les deux derniers besoins nous ne pouvons les satisfaire que si les autres sont déjà satisfaits. Nous ne pouvons pourvoir à nos besoins d’estime, si nos besoins de sécurité ne sont pas déjà satisfaits.

Dans notre société, la plupart des gens arrivent à satisfaire les 3 premiers besoins. Là où ça se complique, et où il peut y avoir confusion entre besoins et désirs sont sur les deux derniers.

Exemple : L’envie d’une promotion, derrière l’envie d’avoir une augmentation peut cacher le besoin de reconnaissance ou d’accomplissement non satisfait.

L’envie d’une berline de luxe, n’est en aucun cas un besoin. Le besoin derrière est peut-être celui de s’évader ou de se réaliser

Les envies :

Toujours selon le Larousse : “Désir d’avoir ou de faire quelque chose”

Nos envies nous trompent car elles nous font penser qu’elles sont nos besoins. Elles deviennent des sources de motivation alors que nous devrions nous consacrer à combler la véritable source de notre motivation c’est-à-dire nos besoins.

Les envies sont parfois compensatrices, comme un manque d’estime de soi qui va croire qu’une promotion va le satisfaire. L’envie cache le besoin, et si nos besoins ne sont pas comblés, c’est l’insatisfaction qui prend le relais, on se retrouve alors dans une spirale du toujours plus. Car il ne s’agit bien entendu pas de renoncer à toutes ses envies, mais de reconnaître les besoins qui s’expriment à travers elles pour nous assurer que nous les satisfaisons.

Du coup, certaines envies compensatoires vont s’amoindrir, et d’autres qui nous paraissent des moyens solides de combler nos besoins vont s’affirmer. Et c’est là qu’on commence à produire, plutôt qu’à induire, le sentiment d’être heureux.

Une fois que l’envie est identifiée comme un moyen véritable

(et non compensatoire) de satisfaire un besoin, alors autant l’accueillir et y répondre !

 

En revanche, nous nous privons souvent de répondre à nos besoins à cause d’injonctions héritées de l’enfance, de croyances limitantes ou de principes moraux excessifs.

Exemple : Vouloir un poste de cadre car c’est l’image que l’on a de la réussite, alors que notre carrière nous importe peu, c’est aussi une situation où l’on n’écoute pas ses besoins.